Les douze fléaux des entreprises établies

Les causes profondes au manque d’agilité et comment y remédier

Les douze fléaux des entreprises établies

En grossissant, la plupart des entreprises perdent leur mentalité de start-up. Certaines, comme Google ou Cisco, échappent néanmoins à la règle et parviennent à maintenir la vitesse, l’aptitude à prendre des risques, l’ouverture d’esprit qui caractérisent les start-ups.

Pour rester agile, les PDG de ces entreprises luttent en permanence contre les fléaux qui affligent généralement les grandes organisations: la bureaucratie, les jeux politiques, les regards braqués sur la vie interne, plutôt que sur le client, le manque d’engagement des collaborateurs.

Ils ont ainsi bâti des systèmes organisationnels et encouragé des caractéristiques culturelles qui coupent l’herbe sous le pied à ce que nous avons identifié comme les douze travers des grandes entreprises.

  • La défense des positions de marché héritées du passé, plutôt que de se consacrer à l’invention du futur.
  • La priorité donnée à la conformité (avec les règles, les plans, les pratiques établies, …) et non à la satisfaction du client. Quand vous cessez d’apprendre de vos clients, de vos concurrents et de vos partenaires potentiels, vous ne pouvez pas acquérir les compétences et développer les processus qui vous seront nécessaires pour réussir demain.
  • La multiplication de toutes sortes de couches managériales et fonctionnelles, avec des barons qui justifient leur existence en multipliant les demandes qui empêchent les autres de faire leur travail et qui exercent leur pouvoir en bloquant les initiatives de leurs collègues.
  • L’obsession des objectifs financiers tendus, ce qui engendre des optimisations locales et à court terme, et qui élimine tout slack (ressources en excès) et toute prise de risque nécessaires à l’expérimentation.
  • Des systèmes de rémunération et d’incitation individualisés qui récompensent la réussite individuelle et vont à l’encontre d’une culture de la collaboration et de l’entraide
  • La peur du débat et de la contradiction, au lieu de la promotion des échanges d’idées, au-delà des frontières organisationnelles et hiérarchiques.
  • La méfiance généralisée, la crainte de faute et de l’erreur, qui minent l’énergie, l’initiative et la créativité des employés.
  • Le nombre infini de frontières et de silos qui incitent les gens à défendre leur territoire et les empêchent de se connecter les uns aux autres, pour partager des idées et des projets.
  • La mentalité de système fermé qui nuit à la recherche de solutions en dehors de sa propre entreprise.
  • La complexité excessive de la structure et les systèmes, lesquels sont sans cesse peaufinés. Avec comme première conséquence d’épuiser tout le monde et comme deuxième conséquence de permettre à certains de se soustraire à leurs responsabilités.
  • Le perfectionnisme obsessionnel qui prend la forme d’une multiplicité abrutissante d’analyses, de contrôles, d’autorisations et de validations, ce qui provoque une inaction fatale et un ratage monumental d’opportunités.